Il pensiero straight

the straight mind

Monique Wittig era una delle fondatrici del movimento femminista francese degli anni 60-70. Si autoproclamava « lesbica radicale », formula che descrive SIA una preferenza sessuale SIA una scelta politica. Teorica del femminismo materialista, denuncia il mito de “la donna” e mette in discussione l’eterosessualità come regime politico, base di un contratto sociale al quale le lesbiche rifiutano di sottomettersi: “La donna ha senso solo nei sistemi di pensieri e i sistemi economici eterosessuali. Le lesbiche non sono donne”.
Significa che, seconde lei, la categoria “donne” esiste solo come costruzione in relazione alla categoria “uomini”. Di conseguenza “donne” che non sono in relazione con uomini, non sono costrette ad essere “donne”.
Monique Wittig ha sviluppato una critica del marxismo, che ostacola il femminismo, ma anche una critica del femminismo che non metteva in discussione il dogma eterosessuale portato dal “straight mind” (pensiero straight).
Attraverso queste critiche, Wittig proponeva una posizione universalista forte. Per lei, l’abolizione delle categorie di sesso sono necessarie all’avvento del soggetto individuale e della liberazione del desiderio.

 

en français…

Monique Wittig était l’une des fondatrices du mouvement féministe français des années 60-70. Elle s’autoproclamait « lesbienne radicale », formule qui décrit une préférence sexuelle ET un choix politique. Théoricienne du féminisme matérialiste, elle dénonce le mythe de « la femme », met en cause l'hétérosexualité comme régime politique, base d'un contrat social auquel les lesbiennes refusent de se soumettre : « La femme n'a de sens que dans les systèmes de pensée et les systèmes économiques hétérosexuels. Les lesbiennes ne sont pas des femmes ».
Cela doit se comprendre dans le sens où, pour elle, la catégorie « femmes » n’existe que par construction en relation avec la catégorie « hommes » et donc que des « femmes » qui ne seraient plus en relation avec des hommes ne seraient plus, n’auraient plus à être des « femmes ».
Elle a développé une critique du marxisme (qui entrave la lutte féministe), mais aussi une critique du féminisme (qui ne remet pas en cause le dogme hétérosexuel), pour aboutir à une critique du dogme hétérosexuel, porté par la « pensée straight ».
À travers ces critiques, Wittig prône une position universaliste forte. L’avènement du sujet individuel et la libération du désir demandent l’abolition des catégories de sexe.

This entry was posted in Libri. Bookmark the permalink.